Dans une nouvelle étude, "Trade Finance : From Risk Management to Cash Management", Celent analyse le commerce international, son financement, et la valeur ajoutée des institutions financières qui le supporte. Le rapport apporte également une analyse détaillée des éléments qui sont en train de remodelent le métier du Trade Finance ainsi que des tendances à venir dans ce métier.
Le commerce international a profondément changé au cours des 50 dernières années. Les métiers de l’import/export ont évolué au cours des 50 dernières années notamment suite à l’introduction des techniques de gestion de la chaine d’approvisionnement qui ont réduit la valeur moyenne des expéditions. Ainsi en 2001, la valeur moyenne des cargaisons expédiées à l’international représentait 42% de leur équivalent des années 70. La gestion rigoureuse de la chaine d’approvisionnement a réduit les stocks et rapproché les entreprises de la production juste à temps. Cette évolution a eu un impact majeur sur le métier du trade finance, car la valeur des cargaisons expédiees diminuant, la nécessité de couvrir un risque de non-paiement s’est faite moins cruciale . Le rôle des LC, par exemple, a été considérablement réduit, ne représentant aujourd’hui que 15% du commerce international global.
"Mettre un "e"devant "LC " (lettre de crédit) ne transformera pas la e-LC en "killer application". commente Axel Pierron, analyste Celent et auteur de l’étude, "Les entreprise sont aujourd’hui focalisées sur l’amélioration de leur gestion d’actifs, or le problème avec le commerce international est qu’il est un immobilisateur de trésorerie". Les banques ont poursuivi jusqu’à présent trois types de stratégies différentes pour fournir à leurs clients une nouvelle offre en financement du commerce international. La plupart des banques opérant dans le métier du commerce international ont migré leurs services de trade finance en ligne, pour des raison d’efficacité et de réduction de coûts, via des solutions propriétaires ou en externalisant leurs opérations chez d’autres institutions financières. Même si cette évolution a permis de réduire les coûts, et de remplir une partie des besoins des clients, Celent estime qu’elle n’a pas satisfait aux nouveaux enjeux du commerce international. Selon Mr Pierron, "du point de vue du client, la véritable valeur ajoutée se situe dans la fusion du Trade Finance dans le Cash Management. Bien sur, c’est l’étape la plus complexe pour les institutions financières car elle requière une reorgarnisation complètements des services concernés".